Vera Olkhovskaïa 2009 g
1. Littérature de mode
En analysant la production de livres sur la mode et la couture, on peut remarquer que les méthodes proposées pour construire des patrons présentent certaines différences, qui sont visibles dans les mesures, les formules et le style de présentation du matériau. Selon la nature de la présentation, les méthodes de conception de vêtements du livre peuvent être conditionnellement divisées en deux catégories: écrites par un coupeur spécialisé dans le domaine de la couture individuelle et écrites par un créateur de vêtements qui développe des patrons pour de grandes entreprises de couture.
La technique du cutter individualiste est généralement élégante et simple. Peu de désignations de lettres et des formules transparentes, ainsi qu'un accent mis sur l'œil et le bon sens, facilitent la compréhension de la logique de construction. La séquence de construction d'un dessin est facile à retenir.
La technique du constructeur est longuement décrite et regorge de désignations de lettres, de coefficients et d'indices. Les formules à deux étages rendent difficile l'inclusion de la logique.
Malheureusement, les livres de créateurs de vêtements dominent depuis environ 50 ans et ne sont pas associés à la mode chez le lecteur. Et à quoi peut-on associer des manuels secs avec des modèles obsolètes et des méthodes de traitement «à l'ancienne»? Ce phénomène a conduit l'industrie de la mode à un paradoxe : les professionnels utilisent des modèles prêts à l'emploi de magazines publiés pour les amateurs.
De tout ce qui précède, une autre question se pose : à qui profite l'écriture et la publication de livres obsolètes sur la couture ? Réponse : personne. Les auteurs modernes de livres sur la couture sont des professionnels "étroits" qui ne connaissent ni la technique du dessin, ni l'infographie nécessaire à la construction des dessins, ni la méthodologie d'enseignement des techniques de coupe. Ces personnes commencent à peine à "se faufiler" sur Internet et tirent principalement leurs ressources de livres publiés il y a un demi-siècle. Et la nécessité d'impliquer un artiste et un infographiste réduit les honoraires déjà modestes des auteurs.
Il s'avère que l'avenir de la littérature appliquée reste aux « larges » spécialistes capables de combiner plusieurs métiers.
2. Les tailleurs professionnels ne savent pas couper ?
Encore une tendance paradoxale de notre époque. Pourquoi exactement ? Non, vous ne pouvez pas vous passer de compétences particulières, mais cela n'a aucun sens de développer les bases (modèles initiaux) de la modélisation dans le domaine de la confection de masse. Vous pouvez simplement acheter un magazine avec des patrons prêts à l'emploi pour toutes les tailles, heureusement, les styles y sont primitifs, démodélisés à souhait et mis en production. C'est ainsi qu'agissent les coupeurs de nombreuses petites entreprises de couture. C'est pour eux, et non pour les amateurs, que l'inoubliable «Burda» fonctionne aujourd'hui, et c'est pourquoi toutes les personnes dont la silhouette diffère du soi-disant «standard» rencontrent encore des problèmes vestimentaires.
3. Couture et ordinateurs.
L'étape peut-être la plus importante dans le développement de la couture et de l'industrie du vêtement au cours des 20 dernières années a été le début de la convergence de la couture et de la technologie informatique. La conception assistée par ordinateur de patrons de vêtements a déjà été évoquée.
Le soi-disant "système de conception par ordinateur" fonctionne sur n'importe quel ordinateur compatible IBM sous WINDOWS 98 et vous permet de créer des modèles pour n'importe quelle figure typique ou individuelle. Il est capable de dessiner des motifs en taille réelle et à n'importe quelle échelle, en émettant un dessin prêt à l'emploi sur une imprimante ou un traceur, génère automatiquement des marges de couture et, plus important encore, réalise des motifs de haute qualité sans libérer d'échantillon.
Je note que l'utilisation de soi-disant "systèmes" pour concevoir des vêtements, en contournant les magazines de mode, c'est-à-dire directement en raison du coût élevé des logiciels et de la technologie, est encore très limitée même dans les usines de confection, mais il y a déjà de bonnes nouvelles.
Un exemple de ceci est le programme selon la méthode de G. Zlachevskaya, qui vous permet de créer des bases et de les imprimer sur une imprimante A4 ordinaire. Inconvénients - vous devez toujours modéliser "manuellement".
Les machines à coudre et à broder informatisées semblent beaucoup plus attrayantes pour le consommateur. Il existe déjà des options industrielles et domestiques. En connectant une telle machine à un ordinateur personnel, vous pouvez y télécharger des motifs de broderie. Le logiciel est mis à jour via Internet.
Fait intéressant, vous pouvez non seulement importer des motifs de broderie stockés dans la mémoire de l'ordinateur vers la machine, mais également exporter les motifs de broderie que vous avez créés vers l'ordinateur pour révision ou stockage. Les motifs peuvent être enregistrés sur des périphériques USB et récupérés au besoin. Il est même possible de convertir des photographies numériques ou numérisées en un motif de broderie.
Le prix de tels complexes approche déjà des prix abordables et les dimensions conviennent aux petits appartements et ateliers. La diffusion de la couture et de la technologie informatique est toujours entravée par le fait que les couturières, en règle générale, ne savent pas comment manipuler un ordinateur.
Peut-être, dans un avenir proche, apprendrons-nous de l'expérience des pays européens en ouvrant des cours gratuits "d'élimination de l'analphabétisme en couture" dans les magasins de matériel de couture. Acheté une machine à écrire - vous pouvez suivre des cours. Dans le même temps, le prix du même complexe de couture et de broderie dans l'UE est environ deux fois inférieur à celui de l'Ukraine.
4. Tendances du développement du secteur de la mode
Comme toute entreprise, la mode se développe dans plusieurs directions à la fois. La mort de la broderie à la main peut déjà être considérée comme inévitable, car la tendance à l'automatisation et à l'informatisation des travaux d'aiguille ne fait que prendre de l'ampleur.
A l'appui de ce qui précède, il faut mentionner la soi-disant "fast fashion", qui a déjà conquis 15% des pays développés et les capitales de la CEI. Et dans l'arrière-pays a longtemps été le principal segment du marché.
D'après le nom, il est clair que tout est construit sur la vitesse. Si il y a 20 ans nous, « homo sovieticus », parlions du « style des années 50 » ou du « style des années 70 », qui était déterminé par des « tendances » inchangées depuis plusieurs années, alors il y a déjà 15 ans nous étions confrontés à le fait de l'existence de "styles mixtes". Et maintenant, enfin, aujourd'hui, les deux saisons habituelles sont révolues - les créateurs de mode sont simplement obligés de faire au moins quatre collections par an.
La "Fast Fashion" a été saluée comme une bouée de sauvetage pour les fabricants de vêtements européens, car de nombreux grossistes ont cessé d'importer des vêtements de Chine et d'Asie.
Aujourd'hui, afin d'accélérer le processus de création de vêtements à la mode, les fabricants européens envoient des soi-disant «chasseurs» aux défilés de haute couture, qui, entre les démonstrations de collections, télécopient un croquis au bureau de leur entreprise.
Il convient de noter que la «fast fashion» est un phénomène «vieux bien oublié» et qu'elle n'est pas tant liée à la mode elle-même, mais à la prochaine crise de la production de vêtements. Pour survivre, un propriétaire d'entreprise de confection doit coudre plus vite et vendre plus qu'avant.
La crise industrielle de 1929-1933 donne naissance à la première "fast fashion". C'est à cette époque que les couturiers parisiens les plus assidus commencent à montrer quatre collections par an.
Eh bien, pour nous, toutes ces difficultés sont inutiles, car une personne née dans l'espace post-soviétique, en particulier une femme, a de nombreux talents. L'un d'eux est l'intuition, qui nous permettra de choisir notre propre style de mode unique.
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