L'histoire d'Anna

Je suis dans le métier de la couture depuis plus de 20 ans. Elle est diplômée d'une école professionnelle ordinaire avec un diplôme de "couture de vêtements d'extérieur pour hommes, femmes et enfants", c'est-à-dire une véritable couturière de profession.

Distribué dans le studio de luxe de la société "Elegant". Nous avions une telle entreprise publique à Kryvbas à l'époque soviétique (Note d'Olkhovskaya : plus précisément, un réseau d'ateliers de grande classe).

Gagné - un sou. Et pas parce qu'elle ne savait pas coudre - les prix étaient exorbitants.

Dans les années 90, Elegant a cessé d'exister et j'ai commencé à travailler à la maison. Il est bon que la maison soit la vôtre et qu'elle soit située à proximité des transports.

L'entreprise vendait du matériel à très bas prix. J'ai acheté un break, une surjeteuse, des mannequins (homme et femme), un fer à repasser et du stock.

A cette époque, un stock de qualité était impossible à obtenir. S'endetter. Ma belle-mère a aidé à payer.

Maintenant, ma fille et ma belle-mère travaillent avec moi dans mon petit atelier à domicile. Nous ne vivons pas luxueusement, mais, comme on dit, pas pire que les autres.

Nos créateurs ukrainiens suivent les événements dans le monde de la mode et l'indignation. Nous ne pouvons pas trouver de mots décents pour décrire les impressions de leurs collections.

Auparavant, il n'y avait pas du tout de métier de «créateur de vêtements». Il y avait un coupeur de mode, mais encore fallait-il mériter cette catégorie ! Ils ont pris en compte à la fois l'éducation, l'expérience professionnelle et les "déviations" sous les autorités.

Je n'ai pas eu le temps de grandir, bien qu'il y ait eu un désir, car "Elegant" s'est séparé et il n'y avait tout simplement nulle part où obtenir une telle catégorie. Et ainsi elle est restée une couturière de la 5ème catégorie pour le reste de sa vie.

Eh bien, à propos de moi, tout semble être. Je veux raconter une autre histoire.

J'ai alors étudié dans une école professionnelle et notre maître nous a emmenés en excursion chez un créateur de mode Sergueï Byzov. Nous étions follement excités.

Comme tout le monde a eu envie de copier des styles ou du moins un élément de sa collection !!! Nous avons tous immédiatement voulu atteindre son niveau et devenir créateurs de mode !

Ensuite, nous, les filles vertes, n'avons pas prêté attention au fait que toute une équipe de tantes modestes aux épaules rondes d'âge indéterminé cousait ces magnifiques vêtements pour la «noblesse» de Krivoy Rog.

Nous devions devenir de telles tantes. Et c'est le plafond.

Eh bien, c'est compréhensible. Qui sommes nous? Des enfants issus de familles incomplètes, des enfants « tirés » dans leurs dernières forces par des mères précoces... Et c'est le fils du recteur du plus grand institut, une personne riche, influente et respectée.

Ne pensez pas que je veux salir quelqu'un, mais je veux dire deux choses.

Premièrement : au départ, les chances au départ ne sont pas égales. Si les parents n'ont rien accompli dans la vie, les chances des enfants sont automatiquement réduites.

Sergey Byzov a un institut (note d'Olkhovskaya: je pense que c'est une question d'éducation - il est architecte), une maison de couture construite selon sa propre conception et un nom de famille. Nous avons des écoles professionnelles et des " poches qui fuient ".

La deuxième chose : derrière le créateur, il y a toujours une équipe de tailleurs et de tailleurs hautement qualifiés qui incarnent leurs idées "folles".

Récemment, je me suis souvenu d'avoir visité la maison de couture de Byzov et j'ai pensé: «Pourquoi pouvez-vous l'entendre? et où sont ses tailleurs maintenant ? J'ai entendu dire que c'était démodé. C'est dommage. C'est une personne vraiment talentueuse.

Je consens à la publication de la lettre.

Avec UV. Anne.